CLOTHO ou le récit des Parques grecques
Au sujet du VI° travail de la série "LE SILENCE D'UNE REINE", "la tisseuse" ou "allégorie de Clotho"
Clotho est une des trois Parques venant des "Moires grecques". Camille Claudel en fera une sculpture totalement hallucinante.
Au départ, les Romains ne connaissaient qu'une Parque, Parca Maurtia, qui symbolisait la destinée, ainsi qu'une déesse appelée Neuna Fata, qui était associée à la naissance et qui « se transformera » au fil du temps en la Parque Nona. C'est sous l'influence des Moires grecques, qui président respectivement à la naissance, au déroulement de la vie puis à la mort, que les romains adopteront l'idée de trois Parques (Parcae)...
Nona - ou Clotho pour les Grecs -, signifiant « filer » en grec, paraît être la moins vieille des Parques. C'est elle qui fabrique et tient le fil des destinées humaines. On la représente souvent vêtue d'une longue robe de diverses couleurs, portant une couronne formée de sept étoiles, et tenant une quenouille qui descend du ciel en terre. La couleur qui domine dans ses draperies est le bleu clair...
Decima - ou Lachésis pour les Grecs -, nom qui en grec signifie « sort » ou « action de tirer au sort », est la Parque qui déroule le fil et qui le met sur le fuseau. Ses vêtements sont quelquefois parsemés d'étoiles, et on la reconnaît au grand nombre de fuseaux épars autour d'elle. Ses draperies sont de couleur rose...
Morta - ou Atropos pour les Grecs -, c'est-à-dire « inévitable » en grec, coupe impitoyablement le fil qui mesure la durée de la vie de chaque mortel. Elle est représentée comme la plus âgée des trois sœurs, souvent avec un vêtement noir et lugubre ; près d'elle, on voit plusieurs pelotons de fil plus ou moins garnis, suivant la longueur ou la brièveté de la vie mortelle qu'ils mesurent. L'image de la Parque coupant le fil de la vie apparaît tardivement dans la poésie latine. Elle est notamment absente chez Catulle, mais apparaît chez Martial et devient très populaire à la Renaissance.